Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a lancé un appel mardi pour une augmentation significative du budget alloué à son département, afin de relever les défis majeurs du secteur de la santé. Lors de la Revue annuelle conjointe du Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS), Sy a souligné que le budget actuel du ministère tourne autour de 6 à 7% du PIB, bien en dessous de la norme de 15% recommandée par l'Union africaine, a -t-on appris de l'APS.
« Je profite de cette occasion pour plaider pour une augmentation du budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale », a-t-il déclaré, tout en rappelant que cette proportion devrait s'aligner sur les standards fixés lors de l'engagement d'Abuja, pris en 2001 par les États membres de l'Union africaine. Lors de cette réunion, les gouvernements s'étaient engagés à allouer 15% de leur budget à la santé pour faire face à des défis sanitaires urgents comme le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose.
Présent lors de cette rencontre, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a répondu à l'appel de son collègue. Il a reconnu l'importance cruciale d'investir dans le secteur de la santé, soulignant que le capital humain est un élément clé de la productivité et de la croissance. « La santé, l'éducation, la jeunesse et les femmes sont des domaines où il est impératif d'investir », a-t-il déclaré.
Il a également mis en avant la nécessité pour le Sénégal de prendre en main son avenir en matière de financement de la santé, avec des efforts locaux soutenus par des partenariats internationaux. Selon Sarr, seuls six pays africains consacrent actuellement au moins 15% de leur budget annuel au secteur de la santé, ce qui souligne l'urgence d'augmenter le financement pour atteindre les objectifs de santé publique.
Ibrahima Sy a également expliqué que le ministère de la Santé et de l'Action sociale a des besoins croissants, nécessitant un investissement plus important. Il a donc appelé à une action rapide pour améliorer les infrastructures, les équipements médicaux, et le personnel de santé. L'augmentation du budget pourrait également soutenir de nouveaux programmes pour améliorer la couverture sanitaire et renforcer les services de santé de base.
Ce plaidoyer pour un budget plus conséquent témoigne d'une volonté gouvernementale de mettre la santé au cœur des priorités nationales. Les ministres de la Santé et de l’Économie semblent ainsi prêts à collaborer pour garantir que les citoyens sénégalais bénéficient d'un système de santé plus robuste et durable.
baoltimesnews : Aicha Diop
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