En Ouganda, le Parlement valide la loi anti-LGBT et la peine de mort pour "homosexualité aggravée"

Create: mer 03/05/2023 - 18:37
Author: admin
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La loi durcissant les poursuites contre les homosexuels en Ouganda a finalement été votée une seconde fois, mardi, par le Parlement. Sous les pressions internationales, le président Yoweri Museveni avait dans un premier temps refusé de la signer. Malgré quelques modifications, les mesures les plus critiquées par les défenseurs des droits humains figurent toujours dans le texte.
Une posture de façade ? Les menaces économiques de la Maison Blanche sur le président ougandais n’auront finalement pas eu beaucoup d’effet. La loi anti-LGBT+, qualifiée en mars de "texte discriminatoire, probablement le pire au monde en son genre" par le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk, maintient ses mesures les plus sévères dans sa version amendée, votée par le Parlement de l'Ouganda mardi 2 mai.

Dans sa nouvelle version, le texte conserve de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la "promotion" de l'homosexualité.

Le président Yoweri Museveni avait refusé de signer la première version, après son adoption par les députés ougandais le 21 mars, face aux "nombreuses pressions des partenaires occidentaux du pays, notamment celle des États-Unis qui mena[çaient] de suspendre un programme de traitement du Sida et du VIH, financé à hauteur de 400 millions de dollars". Cette fois, en revanche, le chef de l'État a déjà annoncé qu’il validerait le nouveau projet s’il l’estime "correctement modifié", indique le correspondant régional de France 24 Clément Di Roma.

Parmi les modifications exigées, le président avait enjoint les législateurs ougandais à préciser que le "fait d'être homosexuel" n'était pas un crime mais que seules les relations sexuelles l'étaient.

Peine de mort maintenue en cas de récidive
Dans ce pays où l'homosexualité est illégale, les "actes d'homosexualité" restent passibles de prison à perpétuité. Cette peine existe depuis une loi datant de la colonisation britannique.

"Le simple fait de s’identifier comme membre de la communauté LGBT+ n’est certes plus sanctionné dans ce nouveau projet mais les lignes dures restent, comme la peine de mort qui s’applique dans certains cas, comme pour ce que les députés appellent ‘des actes homosexuels aggravés’ [récidive, NDLR] ou encore 20 ans de prison censés punir la promotion de l’homosexualité, ce qui pourrait pénaliser les associations de défense des LGBT+", estime Clément Di Roma.

Les parlementaires ont maintenu, contre l'avis du chef de l'État, la disposition faisant de "l'homosexualité aggravée" un crime capital, ce qui signifie que les récidivistes pourront être condamnés à mort, même si la peine capitale n'est plus appliquée dans les faits depuis des années.
Une posture de façade ? Les menaces économiques de la Maison Blanche sur le président ougandais n’auront finalement pas eu beaucoup d’effet. La loi anti-LGBT+, qualifiée en mars de "texte discriminatoire, probablement le pire au monde en son genre" par le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk, maintient ses mesures les plus sévères dans sa version amendée, votée par le Parlement de l'Ouganda mardi 2 mai.

Dans sa nouvelle version, le texte conserve de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la "promotion" de l'homosexualité.

Le président Yoweri Museveni avait refusé de signer la première version, après son adoption par les députés ougandais le 21 mars, face aux "nombreuses pressions des partenaires occidentaux du pays, notamment celle des États-Unis qui mena[çaient] de suspendre un programme de traitement du Sida et du VIH, financé à hauteur de 400 millions de dollars". Cette fois, en revanche, le chef de l'État a déjà annoncé qu’il validerait le nouveau projet s’il l’estime "correctement modifié", indique le correspondant régional de France 24 Clément Di Roma.

Parmi les modifications exigées, le président avait enjoint les législateurs ougandais à préciser que le "fait d'être homosexuel" n'était pas un crime mais que seules les relations sexuelles l'étaient.

Peine de mort maintenue en cas de récidive
Dans ce pays où l'homosexualité est illégale, les "actes d'homosexualité" restent passibles de prison à perpétuité. Cette peine existe depuis une loi datant de la colonisation britannique.

"Le simple fait de s’identifier comme membre de la communauté LGBT+ n’est certes plus sanctionné dans ce nouveau projet mais les lignes dures restent, comme la peine de mort qui s’applique dans certains cas, comme pour ce que les députés appellent ‘des actes homosexuels aggravés’ [récidive, NDLR] ou encore 20 ans de prison censés punir la promotion de l’homosexualité, ce qui pourrait pénaliser les associations de défense des LGBT+", estime Clément Di Roma.

Les parlementaires ont maintenu, contre l'avis du chef de l'État, la disposition faisant de "l'homosexualité aggravée" un crime capital, ce qui signifie que les récidivistes pourront être condamnés à mort, même si la peine capitale n'est plus appliquée dans les faits depuis des années.

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