Algérie : le flux des refoulés subsahariens vers le Niger bat son plein

Create: sam 01/04/2023 - 18:45
Author: admin
rsy

Le gouvernement algérien intensifie une fois de plus sa répression répressive et systématique contre les migrants subsahariens. Les déportations massives sans précédent de l’Algérie créent une urgence humanitaire au Niger. Depuis la mi-mars, en trois vagues successives près de 2000 migrants subsahariens ont été expulsés d’Algérie vers le Niger.

Les autorités algériennes les déposent, indépendamment de leur nationalité, le plus souvent de nuit au milieu du désert, dans un lieudit “Point-Zéro” qui marque la frontière entre les deux pays. Entre janvier et fin mars 2023, les autorités algériennes ont abandonné plus de 10 000 personnes dans le désert près de la frontière avec le Niger voisin dans une série de déportations collectives rigoureuses, rapporte le site « Alarme Phone Sahara ».

Le Niger, faut-il le rappeler, est un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, à la lisière sud du désert du Sahara. Il est bordé par la Libye et l’Algérie au nord, le Bénin et le Nigeria au sud, le Burkina Faso au sud-est, le Mali à l’ouest et le Tchad à l’est. Il se situe le long de la frontière entre les régions sahariennes et subsahariennes, et les 4/5èmes de son territoire sont des déserts arides.

Le fait que ce pays ne soit pas en mesure de contrôler réellement sa frontière avec l’Algérie signifie un flux de migrants refoulés en continu. Le Niger est également un pays de transit pour la migration clandestine à la recherche de l’Eldorado, qui passe par son territoire en route, vers le nord et le Maghreb considéré comme la dernière étape africaine avant le Vieux Continent.

Bref, ces milliers d’Africains subsahariens une fois expulsés d’Algérie doivent ensuite parcourir une quinzaine de kilomètres à pied pour atteindre le village d’Assamaka, dans la région d’Agadez dans le nord-ouest du Niger. C’est au bas mot une dizaine d’heures de marche pour rallier un des trois centres de transit surpeuplé, Assamaka sur l’axe Assamaka – Arlit – Agadez qui du reste, sont tous débordés par des vagues de refoulements successives. Ils attendront à Assamaka des semaines voire des mois durant avant d’être rapatriés dans leur pays d’origine par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui contrôle ces camps.

« Des expulsions massives de migrants subsahariens de l’Algérie vers le Niger se déroulent actuellement », a gazouillé « Alarme Phone Sahara », une plateforme sahélo-saharienne qui s’active à secourir des exilés en détresse dans le désert. « Il y a eu deux arrivages ces derniers jours avec 1 277 personnes !!! Le 24 mars 2023, ce fut une arrivée spectaculaire à 20 heures », a twitté Alarme Phone Sahara sur son compte Twitter.

source: hespress

Étiquettes
Désactivé

Similar News